Il est une heure du matin. Sur une grande place parisienne où se croisent pas mal de lignes d’autobus,
un type qui a visiblement bien arrosé sa soirée s’approche en titubant d’un employé de la R.A.T.P. en train de fermer sa guérite.
– Excusez-moi de m’excuser…Bredouille t-il. Pourriez-vous me dire s’il y a encore des 84 ?
– Non, monsieur, c’est terminé.
– Et des 92 ?
– Non plus.
– Et des 32 ?
– Non plus.
– Des 174 peut-être ?
– Non plus.
– Alors… Qu’elle est la ligne qui marche encore ?
– Aucune, monsieur. Il n’y a plus d’autobus avant cinq heures du matin.
L’homme repart en zigzaguant, rejoint son copain, écroulé sur un banc, dans le même état que lui. Il lui dit :
– Viens ! On peut traverser